Timbres et cartes postales sur DELCAMPE

Ny teny marina hoatra ny fia-pary, ka na lava aza, tsy lany hamamiana :
Les paroles vraies sont comme la canne à sucre que l'on mâche: quoiqu'elle soit longue,elle est douce partout.
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1960 18/28 Travail des détenus

(Page 75)


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Suite d'un lettre de M. LUCAIN

Eugène, le greffier magasinier, comptable que M. VERGNOLE a eu la gentillesse de m'envoyer a commencé son travail ce matin.Il me fait excellente impression et j'envisage avec moins d’appréhension le départ éventuel de Camille. Décidément j'ai beaucoup plus de satisfaction  de la part des détenus que de celle des agents.dites à M. VERGNOLE que Eugène fait équipe avec COURT. Ils dorment dans la même chambre te font popote ensemble.Je crois qu'ils s'entendront parfaitement.
Je viens de recevoir les félicitations de M. le chef de district pour la façon dont j'ai mené les élections à Nosy-Lava. Le résultat est probant : 226 votants , 226 P.S.D..








.....;




80 ème anniversaire
de l'école de médecine
d'Antananarivo.
je rejoins ce mot pour vous dire que depuis huit jours le post de radio de la gendarmerie d'ANALALAVA  ne fonctionne plus et que le nouveau titulaire opérateur radio de la météo n'a pas été "fichu" de nous contacter. Ce qui fait que lorsque le vent est trop violent, et c'est actuellement le cas, nous sommes complètement isolés. Enfin heureusement qu'en cas de maladie ou d'accident nous avons un excellent infirmier, à propos de ce dernier le médecin inspecteur m'a demandé un rapport sur sa façon de servir depuis qu'il a reçu un avertissement du chef de service de santé de la province.
   ......






Le centre de rééducation  des jeunes d'Anjanamamina fonctionne bien , je dois le dire, grâce à M. JUPPEAU  qui a su intéresser ces adolescents désœuvrés à la culture agricole du grand jardin aux abords de l'établissement. Il en est de même pour la prison de Tananarive que je peux suivre de plus près avec le concours de mon inspecteur M. VERGNOLE.
Le conseiller technique du ministre me fait connaître  qu'il envisage l'organisation d'un camp de jeunes.
Je nomme gardien-chef de ce camp M. Charles LAHIBE que j'estime beaucoup.


Voici ma lettre :

... En définitive et après avoir débattu avec Jules RAHARISON de toutes questions relatives à la sécurité et à l'ordre, j'envisage favorablement l'organisation d'un camp de jeunes d'Anjanamasina et en ait parlé au directeur.
L'association de sauvegarde accorde pour camp une subvention de 100.000 francs.
Jules RAHARISON doit cette semaine présenter au département  une demande officielle dans laquelle il précise les conditions  d'organisation de ce camp. Il lui a été précisé que l'organisation ne pourrait être accordée qu'à condition :
Scoutisme
1° d'emmener les encadreurs.
2° de s'adjoindre des moniteurs issus des mouvements scouts.




......


Le 13 septembre un décès suspect m'est signale dans la prison de Sambava.

La situation à Nosy-Lava m'est à nouveau exposée dans un long rapport et le 19 Madame LUCAIN fait le point au sujet de son école.




(Fin page 75)




Nosy-Lava, le 15 septembre 1960



Objet : détenus ne rentrant pas le soir à la prison d'Analalava.


Cher Monsieur Planchon,
Veuillez trouver ci-jointes deux copies de T.L.O. qui m'ont été adressées par M. le Juge de Section d'Analalava.
Au reçu du premier de ces messages, j'ai immédiatement donné ordre au gardien-chef de la maison d'arrêt de ne plus faire de dérogation et de veiller à ce que tous les détenus rentrent en prison chaque soir pour y passer la nuit.
Lorsque M. PRATI e eu connaissance de cette mesure, il est allé trouver M. le juge en lui disant que c'était vous même qui lui aviez accordé l'autorisation de conserver la nuit le détenu qui lui sert de boy. C'est exact et j'étais présent; Voyant cela, M. GERMAIN m'a envoyé un second T.L.O. (*)disant qu'il ne voulait pas vous contredire.


Je pense sincèrement que la première réaction a été la bonne . Lorsque vous avez accordé cette faveur à M. PRATI, cela ne tirait guère à conséquence puisqu'il s'agissait d'un cas isolé, mais il n'en n'est plus de même aujourd'hui.  Vous avez pu constater en effet que les demandes de main d'oeuvre pénale  par des particuliers se multiplient et que bientôt chaque habitant d'Analalava aura "son" prisonnier.  Si donc nous continuons à faire un cas d'exception  nous nous trouverons devant un dilemme car il est certain que beaucoup d'employeurs demanderont la même faveur. Si nous la refusons ils auront vite fait d'en conclure que nous avantageons le vazaha.Si nous acceptons, nous risquons d'avoir bientôt une cinquantaine de détenus qui ne coucheront pas à la prison; Comme certains serviront de veilleurs de nuit en l'absence de leurs patrons, vous voyez où cela peut mener.
A mon avis, il vaudrait mieux dire à M. PRATI que de nombreux abus ayant eu lieu, il ne nous est lus possible de laisser les prisonniers en dehors de la prison la nuit.
Je crains également que si l'on ne fait pas cesser cet état de choses, les détenus n'ayant pas la chance d'être chez des particuliers en prennent ombrage et que leur travail s'en ressente.




(fin page 76)





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GERMAIN
TSARA
PRATI



T.L.O. : Télegramme-Lettre Officielle




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